Nom prénom :: HAMARD JeanChaire :: Fonction :: Personnel :: Enseignant Poste :: chargé de cours Date de nomination :: 00-00-1946 Fin de fonction :: 00-00-0000 Mode de nomination :: Par :: Ancien titulaire :: Discipline :: anglais Spécialité :: Page :: 4.333 Bibliographie :: Revue de la société d’études anglo-américaines des XVII et XVIIIème siècles
Par Liliane Gallet-Blanhard
1Jean Hamard, professeur honoraire à l’université de Franche-Comté, est décédé à Besançon, le 8 Août 2012 à l’âge de 91 ans.
2Après des études au lycée David d’Angers et au lycée Henri IV, il avait passé à Paris la licence d’anglais et le diplôme d’Études supérieures en Sorbonne et obtenu l’agrégation d’anglais en 1946 (reçu 2e). Il devint alors professeur agrégé au lycée Henri Poincaré de Nancy de 1946 à 1947, ainsi qu’à l’École des mines de Nancy.
3Il part aux États-Unis comme professeur détaché à l’université Johns Hopkins de Baltimore de 1947 à 1950, et commence sa thèse tout en donnant des cours à l’école française d’été de Middlebury (Vermont) en 1948 ou à celle d’Oglethorpe University à Atlanta (Géorgie) en 1950. À son retour en France, il est assistant de littérature anglaise et américaine à la Sorbonne de 1950 à 1954, puis attaché de recherche au CNRS (1954-57).
4Docteur ès Lettres en 1957 avec une thèse principale sur George Farquhar et une thèse complémentaire sur George Lillo, il figure parmi les spécialistes du théâtre du xviiie siècle, d’où sa collaboration à l’ouvrage des PUF, Le Théâtre anglais de 1660 à 1800, coordonné par Jean Dulck en 1979.
5Chargé d’enseignement aux facultés de Lille (1959-61) puis de Besançon où il deviendra professeur titulaire, il dirige la section d’anglais jusqu’en 1985 et bénéficiera de dix ans d’éméritat (1985-95).
6J’ai eu la chance d’être accueillie à Besançon par le Professeur Hamard et par son épouse Marie-Claire Hamard, car j’avais posé ma candidature sur un poste de professeur quand nous avions obligation de mobilité en 1987 : je garde de cette rencontre un souvenir inoubliable, tant de la beauté de l’ancienne faculté, où la majesté des lieux faisait totalement oublier le froid ensoleillé de la région, que de la chaleur de leur invitation. J’avais pu découvrir la générosité de leur travail remarquable : le Professeur Hamard avait en particulier considérablement développé la bibliothèque d’anglais, lancé des enseignements en laboratoire de langue pour les spécialistes dès 1961, encouragé les Langues étrangères appliquées. C’est donc avec beaucoup d’émotion que je rédige cet In memoriam à l’intention d’un collègue que tous admiraient pour son infatigable gentillesse et ses brillantes compétences. Il s’intéressait d’ailleurs aussi aux auteurs modernes : il fut le premier à écrire sur le Quatuor d’Alexandrie en 1960, par exemple (Critique n° 156 et 163).
7Parmi ses publications, retenons Le Marchand de Londres de G. Lillo (édition critique, traduction, préface et notes, Paris, Les Belles Lettres, 1962), ou encore La Ruse des galants / The Beaux’ Stratagem de G. Farquhar (introduction, traduction et notes, Paris, Aubier-Montaigne, 1965). En 1993 il préfaçait et traduisait du gallois La Mouette et autres nouvelles galloises de Kate Roberts. Il a publié des articles sur Durrell et Lillo, Isherwood et Yeats, etc., dans des revues comme Les Langues Modernes, La Revue de Littérature comparée, Durham University Journal et rédigé de nombreux comptes rendus pour Études Anglaises.
8Jean Hamard était officier de l’Ordre des Palmes académiques.
Commentaire :: * Professeur au lycée Henri Poincaré, (4.333).
* Par arrêté du Recteur du 04-03-1947, est chargé de cours d'Anglais en 1ère année à l'École supérieure de la métallurgie et de l'industrie des mines, pour l'année scolaire 1946-1947, en remplacement de M Médard, (4.333).